Pendant des décennies la France et l'Allemagne se sont affrontées dans le sang et la mort. Il a fallu que chaque peuple mesure l'horreur et l'inutilité de ces affrontements, que chaque homme retrouve son coeur et son âme pour qu'un destin commun puisse réunir les deux peuples de France et d'Allemagne.
Deux hommes, Charles de Gaulle, président de la République Française et Konrad Adenauer, chancelier d'Allemagne Fédérale ont initié cette démarche et ont entraîne les deux peuples dont ils avaient la charge dans cette démarche de réflexion d'abord, puis ensuite dans sa concrétisation par le Traité de l'Elysée du 20 janvier 1963 qui organisait le Futur des relations bilatérales, en investissant en premier lieu sur la jeunesse.
Ce Traité a permis des avancées immenses dans nombre de domaines, l'accent ayant été mis en premier lieu sur les jumelages de villes et villages des deux pays : à côté de la relation d'Etat à Etat, c'était à la Société Civile de proposer, de conduire bénévolement ces relations, qui, hormis certaines aides financières régionales et locales étaient difficiles à mettre en place, mais diverses, généralement festives, non organisées sur les plans nationaux ce qui faisait quelque peu désordre.
Il est utile de rappeler ici ou de faire savoir qu'une seule initiative d'envergure avait été prise dès 1956, sous la conduite du chanoine Kir, député maire de Dijon, pour jumeler les villes de Dijon et de Koblenz d'abord, puis la Région Bourgogne avec le Land de Rhénanie-Palatinat ensuite. Cette relation, toujours très active, est exemplaire et elle mérite un site Internet.
Son exemplarité met en évidence toutes les faiblesses et insuffisances dans l'organisation de maintes autres relations bilatérales.
Si l'on ajoute à cela la quasi disparition de l'apprentissage de la langue de l'autre dans chaque pays, on est endroit de suggérer que de nouvelles propositions de structuration des relations franco-allemandes doivent être recherchées.
L'expérience nous indique rapidement deux voies :
- bâtir des relations professionnelles, ce qu'a fait France-Allemagne Vétérinaire.
- travailler sur les unions Région française-Land allemand, ce qui a déjà été proposé.
La profession représente à elle seule une supra-nationalité, le « travail ensemble », soit le Zusammenarbeit, qui n'exclut pas les moments festifs et profondément amicaux et il a sa place tant à l'échelon national qu'au niveau Région-Land.