Le point 3 du paragraphe 2 des statuts énonce que l'association est à la disposition des familles de vétérinaires français et allemands, membres adhérents de l'association pour organiser des échanges d'enfants pendant les vacances scolaires.
Dès la structuration en profondeur de l'association, lors de l'assemblée générale de 1975 à Lure, sous le patronage de Monsieur Frechin, lors de la répartition des tâches, le poste échange d'enfants avait été confié, en synergie, à René Maillard, praticien à Pesmes (70) et à Franz Braden, praticien à Coblence. Jusqu'en 1987, ces deux amis ont scrupuleusement rempli cette fonction, réussissant l'organisation d'une trentaine d'échanges, malgré un lourd handicap d'inertie dans l'information et la transmission des demandes et réponses.
René Maillard devant être absent de France pour une longue période, j'ai voulu tester ce que représentait ce rôle de liaison entre les familles vétérinaires des deux pays.
1) les délais requis jusqu'alors étaient beaucoup trop longs et perdaient ainsi beaucoup d'efficacité. Comment les raccourcir? Seule la presse professionnelle pouvait le permettre, et dès cette date, en France, la Dépêche Vétérinaire sous la conduite du Dr Michel Jeanney et avec le total assentiment du SNVF nous a permis de collecter et de traiter les demandes.
2) La même démarche était devenue indispensable en Allemagne. Nos amis allemands ne sont pas parvenus à obtenir ce que nous avait accordé la Dépêche Vétérinaire, et il m'a fallu le temps de gagner à notre cause la Bundestierärztekammer pour que son organe de presse, le Deutsches Tierärzteblatt, le seul lu par les 50.000 vétérinaires allemands, puisse nous amener des demandes d'échanges d'enfants.
3) Une fiche d'échange a été élaborée à cette intention, et depuis elle continue à donner satisfaction. Vous la trouverez ici.
4) La bonne exécution de ces échanges est compliquée du fait que trop souvent les demandeurs ont une méconnaissance de l'esprit associatif bénévole et que le service demandé relèverait plutôt du service public; S'ajoute à cela un esprit d'incivilité qui touche environ 50% des demandeurs qui ne donnent aucune information sur la suite de la proposition qui leur a été faite. Fort heureusement le courriel a apporté d'immenses progrès dans ces relations.
Le BILAN de cette action est le suivant :
Depuis 1987 j'ai traité personnellement plus de 300 demandes d'échanges, 150 françaises, 150 allemandes. Il ne m'est pas possible de chiffrer le nombre de demandes satisfaites, mais il atteint au moins les deux tiers. En cette année 2005, j'ai reçu une aide infiniment dévouée de Madame Baldus, épouse du Dr Baldus de Dormagen qui, couplée avec Internet, nous a donné des résultats jamais obtenus à ce jour.
La qualité de membre actif étant requise pour un telle demande, la réussite de cette action contribue de façon importante au renouvellement des membres actifs de France-Allemagne-Vétérinaire.
En CONCLUSION, ce rôle doit être poursuivi, car l'apprentissage de la langue de l'autre, (lorsque l'on a bien admis que l'anglais, même s'il n'est plus qualifiant, est indispensable), c'est-à-dire l'enseignement de l'allemand en France et l'enseignement du français en Allemagne sont appelés à reprendre la place qui leur revient. De ces échanges naissent des amitiés, des relations qui orientent des vies et qui font qu'à ce jour, FDV demeure la seule famille professionnelle organisée.
André Desbois